Lirandiil

Journal de Lirandiil :


Chapitre I : La vie ou La Création

Voila vingt années qui se sont écoulées depuis ma naissance.
Je me nomme Lirandiil et mon frère, mon aîné de un an, Hirandiil. Il est loyal et brave, avec la même générosité qu’avait mon père, le seul héritage qu’il lui légua. Moi j’ai hérité de sa patience et de son calme ; de sa timidité et de sa naïveté aussi, qui me valurent quelques problèmes, mais qui, au final m’ont rendu amusant.

Nous avions tous deux les cheveux rouges, plus ou moins long. Nos visages se ressemblait un peu …seul notre âge nous différenciait.

Nous passâmes huit années de notre vie sur la grande île de Heriun dont le seul accès était par la mer, à Gludin. L’ île avait deux grandes villes et un château rustique.
Ces années furent de loin les années les plus paisibles de notre vie.

Vint ensuite le moment tant attendu par notre père de nous former au travail à la ferme. Pendant un peu plus de six ans nous aidâmes notre père à récolter le blé sur nos terres. Celles-ci se situaient sur le continent d’Aden. Plus précisément près de Gludin.

En secret, nous nous formâmes au combat : nous nous entraînions à l’épée, à la dague et plus particulièrement à l’arc pour moi. Nous apprîmes les bases du maniement des armes ensemble durant tous ce temps dans notre grange, en pensant qu’un jour nous pourrions visiter le monde. Et c’est ce qui arriva. Mais cela ne se passa pas comme nous l’avions imaginé.

Un jour pas tous à fait comme les autres, nous fîmes notre travail plus durement que jamais, jusqu’au moment de la pause que nous passions à nous entraîner.

_ Eh Liran ! Prends ton épée ! Me cria mon frère avec un sourire moqueur aux lèvres.
_ Oh non…fis-je, tu sais bien que je ne maîtrise pas l’épée comme toi…
_ Abandonnerais-tu ? Me fit-il avec une moue moqueuse.

Le message fut clair ! Je pris le lourd bout de bois que nous avions taillé et me jetais sur mon frère avec un cri barbare. Le combat dura une heure. Mon frère gagna sept fois sur dix. Il maniait son épée avec plus de facilité. Ses coups étaient plus puissants que les miens … et puis il avait seize ans et moi quinze ! Tombant sur le sol je haletais, fatigué de tenir se maudit bout de bois. Hirandiil lui l’était un peu moins, mais il s’effondra quand même.

Et comme d’habitude le reste du combat se finit en lutte, tous deux emplis d’adrénaline, et surtout du besoin de se montrer plus fort que l’autre. Jusqu'à ce que notre père rentre et nous attrape tous les deux par la chemise, nous montant de vingt centimètres au-dessus du sol. C’était une armoire à glace, deux mètres sur un mètre cinquante … et d’une force herculéenne. Tout cela agrémenté d’une générosité hors du commun et d’une gentillesse inégalée.

_ Arrêterez-vous un jour de vous chamailler tous les deux ?

Sa voix puissante résonna dans la grange.

_ On dirait qu’il n’y a plus personne…
_ Les derniers ouvriers viennent de partir Pa ! Dis-je.
_ Bon alors il est temps pour nous de faire de même …

A peine dit, nous rentrâmes. Un bon repas nous attendait à la maison, nous en salivions d’avance, mon frère et moi. Nous prîmes le bateau à Gludin. C’était le soir, et le bateau de transport était presque vide. Comme notre père s’était lié d’amitié avec le capitaine, il nous conduisit chez nous en échange d’un repas et d’une nuit dans notre grande maison.

Le repas était préparé par notre mère : un délicieux ragoût de veau aux pommes de terres… accompagné d’une boisson âpre de couleur beige dont le goût n’était pas loin de la noisette, et légèrement alcoolisé.

Après ce somptueux repas, nous montâmes dans notre chambre, repus et loin de s’attendre à ce qui allait advenir …


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Journal de Lirandiil


Chapitre II : Il est temps…


Une ombre vogue légèrement sur le bleu infini de l’océan, se rapprochant des côtes de l’Île Parlante…Chargée de tristesse et de peine… la silhouette commence à se dessiner de plus en plus…laissant voir…une barque.


J’ouvris un œil…cela devait faire un peu plus de 3 jours que nous voguions… sans vivres, sans eau potable … seulement de l’eau salée à perte de vue.
La tristesse venait ronger notre âme au plus haut degré…
Le souvenir…le sang…leur sang…leur mort…

J’aperçus Hirandiil assis dans la barque, un regard sur la rive. Je vis des cernes creusées tout autour de ses yeux … il n’avait pas dormi.

Il vit que je m’étais réveillé.

_ Ca va ? Sa voix était rauque, dépourvue d’émotions …

Je hochais la tête en guise de réponse, regardant à mon tour l’horizon…
Une masse impressionnante se dessinait au loin…nous allions bientôt accoster. L’attente était insupportable … nous avions faim, mais nous ne voulions plus manger… nous avions perdu toute notion de temps …

La barque se pausa légèrement au bord de la rive. Je peinais à me lever, Hiran de même. Nous décidâmes de nous approcher de maisons non loin du rivage … je vis alors Hirandiil tomber. Je voulus courir mais mes jambes me lâchèrent et la dernière image que je vis fut une pierre à l’endroit où je tombais.

Je me réveillais en sursaut, à cause d’un mauvais rêve où je revis mes parents. Le retour à la réalité fut dur à encaisser. Ma tête me faisait atrocement souffrir. J’ouvris un oeil et vis que j’étais dans une chambre où il y avait deux lits. L’autre lit était défait…quelqu’un y avait dormi. Je me levais alors, tenant ma tête bandée d’un linge blanc. Ma première pensée fut de savoir où était mon frère.

Je me levais alors m’appuyant contre le mur. J’aperçus un escalier. Et au fur et à mesure que je m’approchais des marches, j’entendais des bruits de discussion. Il y avait trois personnes me semblait-il. Une voix forte, une voix douce et une troisième voix que je connaissais bien.

J’aperçus alors mon frère qui fit volte face en me voyant. En face de lui, sur une chaise se tenait un homme à forte carrure … et sur une autre chaise, je vis un elfe.

_Il est réveillé…, dit l’elfe.
_Liran ! Cria mon frère.
_Te voila enfin, grand dormeur ! Me dit en souriant l’homme.

Je balbutiais alors, plus surpris que jamais.

_Ah…euh bonjour…euh, passant de l’homme a l’elfe, et de l’elfe à mon frère.
_Ce sont les gens qui nous ont sauvés Lirandiil !
_Ou plutôt ramassés …

La présence de l’homme me fit oublier bon nombre de chose. Il était très détendu et me faisait rire. Et l’elfe était, tel que je me représentais les siens : d’un calme serin et d’une énorme gentillesse.

Nous passâmes la journée avec ces deux personnages, qui turent leur nom. Nous discutâmes, apprenant que ceux-ci étaient de fiers aventuriers à l’époque. L’homme était un lancier à l’armure lourde, et l’elfe un archer. Tous deux nous racontèrent leur vie à tour de rôle. C’était, apparemment de grands amis, comme des frères. Ils nous demandèrent alors de leur expliquer notre arrivée sur cette île. Nous leur racontâmes tout en détail…non sans tristesse. Je vis alors que les deux protagonistes devinrent sérieux, presque compatissant. Après notre récit qui dura longtemps, l’homme se leva, silencieux et sorti quelques instants. L’elfe s’adossa contre un mur. Il ferma les yeux… L’atmosphère resta ainsi durant quelques minutes. Nous vîmes ensuite l’elfe se diriger vers la sortie …nous laissant seuls à l’intérieur. Je dévisageais mon frère, ne comprenant pas.

_Je pense que nous ne sommes pas seuls à avoir vécu se genre de chose… me dit mon frère.

A ce moment-là, la porte d’entrée s’ouvrit à la volée, nous faisant sursauter, mon frère et moi. Je vis l’homme rentrer dans un état de rage sans nom. D’une voix tendue il nous dit :

_Des Orques dites-vous ? Sa voix était d’une froideur glaciale. Quelles pourritures …
_N’oublie pas ce que nous avons convenu… l’elfe s’adressait à l’homme, d’un calme toujours aussi impressionnant.
_Oui, oui…je sais, dit l’homme toujours énervé.

Un lourd silence s’installa ensuite. Puis, je vis l’homme lever la tête vers l’elfe, un sourire en coin. L’elfe acquiesça à cette question silencieuse en souriant. Puis :

_Hiran, Liran, je voudrais vous demander quelque chose : voulez-vous devenir nos élèves ? Toi Hiran, j’ai découvert en toi une grande endurance ainsi qu’une volonté hors du commun. Je souhaiterais te former aux arts du combat, dit l’homme à mon frère.
_Et toi, Liran, il me semble que tu préfères l’arc à l’épée…je me ferais une joie de t’enseigner mes savoirs, me dit l’elfe.

Nous nous regardâmes, mon frère et moi un court instant. Une nouvelle vie s’offrait à nous. C’était une grande décision à prendre immédiatement. Mais nous ne pouvions plus reculer… Je commençais alors à sourire, et mon frère me suivis :

_OK pour nous ! Répondîmes-nous en chœur, Hiran et moi.




L’entraînement dura deux années…deux années difficiles à vivre, deux années éprouvantes.
Nous apprîmes alors que l’homme se nommé Vanseber, et appartenait à l’Ordre d’Ambre et que Oliaas, l’elfe se battait sous aucunes bannières.
Ils ont fait un serment…ne plus jamais se battre de leur vie. C’est pour cela qu’ils s’étaient retirés sur cette île.

« Nouveau départ »


Lirandiil se rapprochait doucement de Rune…
L’angoisse lui nouait le ventre, il savait ce qui l’attendait dans le château …
Il savait pourquoi il avait était convoqué…il savait ce qu’il allait lui arriver.

Kirika avait fixé le rendez-vous tôt dans la matinée … Rune était déserte quand Lirandiil traversa la ville.
Il atteignit l’autre extrémité de la ville, toujours aussi tendu. Les gardes le saluèrent quand il sortit, mais il ne répondit pas, perdu dans ses pensées…

Il s’engagea alors sur le long chemin qui menait au château. Ces quinze minutes de marche lui parurent une éternité …

Le pont qui conduisait au château se rapprochait … il le voyait au loin.
L’ombre du château lui-même commençait à se dessiner au loin … grand … somptueux …

Il traversa le pont en regardant l’immensité qui se présentait devant lui. Les tours apparaissaient, se perdant dans les nuages … la porte d’entrée, immense, se dressait devant lui.

Il leva les yeux alors vers les deux battants, entendant un gros cliquetis …
La lourde porte s’entrebâilla pour laisser un passage. Un garde apparut à la porte, lance en main.

« Elle vous attend, dit il sans émotions »

Comme seul réponse, Lirandiil rabattit sa capuche tout en le suivant dans la cour.

L’extérieur du site était immense, et l’intérieur n’en était pas moins remarquable.

Ils arrivèrent devant un escalier immense qui menait à l’intérieur du château.
Là le garde s’arrêta et se posta à côté de l’escalier. Lirandiil comprit et commença son ascension.

Chaque marche était comme une épine qui s’enfonçait de plus en plus dans sa peau…
Il secoua la tête, se disant qu’il n’avait aucune raison de s’inquiéter et entra alors dans le grand hall.
Il enleva sa capuche, montrant son visage éclairé par les vitraux face de lui.
Devant ces magnifiques vitraux se dressait le trône de l’Ambrassadrice…
Une petite silhouette y était assise …
A cette distance-là, il était impossible de savoir qui elle était … mais, Lirandiil n’avait pas besoin de voir.

Il prit une grande bouffée d’air et s’engagea sur le long tapis qui l’amènerait vers …elle.

Un bruit étranger attira alors son attention derrière lui. Il était à mi-chemin entre le trône et l’entrée. Il se retourna est aperçu son frère, appuyé à l’encadrement de la porte, les bras croisés, les yeux mi-clos, la tête baissée.
Lirandiil déglutit discrètement, celui qu’il ne voulait pas voir était là !

« Ah Liran…te voilà »

La voix douce de Kirika le fit se retourner. Il leva les yeux vers le trône et reconnue la naine qui l’avait recruté chez les Ambres.

« Approche s’il te plaît … Hiran, viens aussi» appela t’elle.

Lirandiil baissa la tête et s’approcha lentement. Il entendait au loin le bruit des bottes en métal de son frère qui résonnaient.

Il se positionna à quelques mètres de Kirika. Hirandiil passa devant lui et s’agenouilla devant Kirika.
- Bonjour dame Kirika, dit celui-ci
- Bonjour Hiran, dit-elle en souriant voyant celui à qui elle avait dit maintes fois de ne pas s’incliner ! Bonjours Liran, dit-elle ensuite.
- Bonjour …

Sa voix était légèrement roque, car il essayait de cacher sa bienveillance habituelle.
Hirandiil se releva ensuite, se retournant et fixant son frère d’un regard noir il s’installa à côté de lui.

- Je vous ai donc convoqués tous les deux car j’ai apprit quelque chose qui me tracasse.

Elle se tourna vers Lirandiil qui restait toujours la tête baissée.

- Il parait que tu as laissé un membre du Lys Rouge se faire blesser …tu n’as même pas essayé de le défendre et tu as suivi Amelia au doigt et à l’œil. Est-ce vrai ?

Il acquiesça. Un silence suivit sa réponse.

- Pourquoi ?

Lirandiil releva finalement la tête pour fixer Kirika. Elle devait être blessée car elle se tenait les côtes. Il déglutit à nouveau, puis dit :
- On a eu un problème … et cet homme n’a pas voulu nous aider à régler cette difficulté ; il nous a même gênés, je dirais. Amelia l’a mis en déroute, mais elle ne l’a pas tué que je sache…

Sa voix devint légèrement plus sèche, il sentait l'énervement arrivait.
- C’est sûr … mais je pense que tu es au courant que le Lys Rouge fait parti de notre alliance … tu sais donc aussi que nous nous devons de nous protéger mutuellement, non ?
- Et puis, tu as prêté serment aux Ambres … et pas à cette sorcière …

La voix de Hirandiil résonna dans l’esprit de Lirandiil.
Celui-ci lui répondit en le fusillant du regard.

- Hiran … s’il te plaît, supplia la naine, puis elle se tourna vers le jeune archer. Liran … sache que Amelia n’est pas quelqu’un de bien. Regarde ce qui m’est arrivé …
- Ce ne peut-être elle … je n’y crois pas …
- Et pourtant, je la connais mieux que toi … sache que l’assassin qui a essayé de me tuer agissait pour Alycia …

Il y eut un long silence suivit sa phrase.

- Ce n’est donc pas Amelia … et puis rappelle-toi ce qu’elle a fait pour toi … quand cet Orc t’as mis à terre…
- Amelia et Alycia ne font qu’un, Liran … je pensais que tu le savais !
- Je sais aussi qu’Alycia ne contrôle pas Amelia totalement. Elle m’a dit qu’Alycia avait changé …
- C’est ce qu’elle t’a dit …

Lirandiil serra le point, puis se retourna.

- En clair, je n’ai plus rien à faire ici !

Il s’apprêtait à partir, lorsqu’une poigne de fer l’attrapa par l’épaule. Il se retourna et croisa le regard perçant de Hirandiil.

- C’est toi qui lui as dit ça… siffla Lirandiil.

Il fixait son frère avec haine.

- Je ne pensais pas que tu te laisserais avoir aussi facilement par cette sorcière … décidément, tu n’es encore qu’un gamin ! Papa et Maman seraient vraiment déçus…

Sa voix avait la froideur d’une lame dont l’acier perçait Liran de toutes part.
Par reflex Lirandiil porta la main à son arc.

- Je n’ai plus d’ordre à recevoir de toi…

- Arrêtez !!!!

La voix de Kirika pénétra dans son esprit, le stoppant net.

- Liran…tu as changé…je ne veux pas t’expulser…seulement discuter
- Je préfère encore que tu m’expulses…

Sur ces mots, Lirandiil s’éloigna vers la sortit, bousculant son frère, les laissant-là, lui et son ex-leader…

***

Le reste de l’histoire est encor flou. Il se rappelle voir son frère, plusieurs hommes dont Natael, puis il se voit tomber du haut du pont du château de Rune.
Un jour s’écoula … un jour sombre où germa une haine de Lirandiil envers son frère qui l’avait « trahis »…
Ensuite, il fut de nouveau convoqué devant Kirika qui lui enleva son insigne de fier Ambres…

Il n’en a jamais eu envers eux…seulement envers lui.

Que de nouveautés...

Giran s'éteint, la nuit venant la caresser doucement...
Un jeune homme s'est assoupi contre le muret a cote des escaliers.
Lirandiil, fatigué de ses chasses longues et répétitives, s'est laissé bercer par le doux bruit de la foule qui s'évapore peu a peu.

...

Une ombre s'avance vers l'homme endormis, s'asseyant a coter de lui. Celui ci dormant comme un nouveau né ne réalise pas.
L'ombre tend une main vers lui...

...

Une main l'agite doucement, le tirant du monde des songes.
Il ouvre un œil et observe l'individu qui l'a réveillé...
Une jolie sombre lui sourit, tendant une bouteille.

"_Un peu de tafia, bel homme ?, lui dit elle, un sourire charmeur aux lèvres
_Euh...eh bien.., bégaye Lirandiil, surpris, rougissant aussi sec.

***

Il accepta se "premier verre".
Découvrant que cette belle elfe sombre était pirate.
Le temps passait et ils discutèrent.
De fil en aiguille, Lirandiil proposa ses services. Il sentait au fond de lui que cette aventure le changerait...
Felohora accepta et l'enrôla dans son équipage...
Il découvrit peu a peu tout les membres, découvrant de nouvelles têtes, de nouvelles mentalités...



Une nouvelle vie, de nouveaux buts...

C'est ainsi...


Lirandiil, avec le temps, comprenait que sans Freyja il ne pouvait exister ...
Il avait à peu près trouvé un équilibre entre les pirates et sa bien-aimée, courant un peu partout...

Mais maintenant...il a appris plusieurs choses intéressantes ...
Il s'est fixe de nouveaux buts ...

***

La silhouette du jeune archer se dessina dans le port...
Approchant d'un pas trainant...
Il avait longuement réfléchis....il était prés à affronter son capitaine, droit dans les yeux ...
Et lui dire ... tout.

Une bise légère se leva, faisant balancer les mèches qui tombaient de sa capuche...
Le port était désert...
Il ne pouvait attendre...

Il prit un parchemin, le déroula soigneusement ...
pris une plume et un encrier et s'assied sur les marches de l'escalier,
renversant par la même occasion un peu d'encre sur le coin du parchemin ...
Il se maudit un instant ... puis commença à écrire ...
Une écriture maladroite, quelques taches :

Citation:
" Cher Capitaine...
On a passé assez de temps maintenant pour que j'arrive à te tutoyer sans hésiter...
Je vais être bref :
Je vous quittes...
J'ai de nouvelles motivations et la piraterie ne fera que me ralentir...
Je n'en ai pas après vous, bien au contraire.
J'espère seulement que tu ne m'en voudras pas...toi et ton bras droit...
Je repasserai prendre de vos nouvelles au repère, ainsi qu'au port...
On pourra aller boire du tafias..."

S'arrêtant un instant, levant la tête, ne sachant plus quoi dire.
Se penche de nouveau dessus...
Citation:

"Ce n'est pas a cause d'elle...




Excusez moi encore ..."


Il dessina un rapide croquis de la liberté, sortit une flèche et planta la lettre contre les caisses...
Il s'éloigna mélancolique...

Il sourit finalement, pensant tout haut..."Encore du changement"

Kainiste...

***

Voila maintenant un petit bout de temps que Freyja me parle des Kainistes, des Crysos Renor et de Satalis...
J'ai déjà eu l'occasion de le voir...
Il ne m'apprécie pas d'après ce que j'ai vu...
Ma relation avec Frey...
Je n'y peux rien je l'aimes...

Enfin, plus ça va et plus j'ai envie d'en savoir plus sur cette religion...
Gran Kain...
Il m'intrigue...
"Le Chaos"...mais qu'est ce vraiment pour ses enfants ?...

Je veux savoir...
Freyja m'a dit que Satalis était prêt a me voir...

J'ai mis du temps a réaliser...
Maintenant ça y est...
Je l'ai vu...

"Tu en as mis du temps..."
Voila ce qu'il m'a dit...il m'attendait...

Je suis aller le voir a Aden, dans leur repère...
Il m'a invité dans son bureau...
Là je me suis séparé de Frey...j'ai sentis un nœud dans mon estomac...

"Alors...dis moi tout."
Il s'est installé dans son fauteuil, il jouait avec un dé entre ses doigts...

J'étais mal a l'aise...
Je lui expliquer, mes motivations, ma curiosité, ce que je pouvais lui apporter...

"De toutes manières...tu seras admis a l'académie...
Freyja te formera a notre culte"

Il s'arrêta un instant, un sourire noir se peignant sur son visage...

"Quand au reste...je m'occuperais de toi"

Je n'ai pu retenir un sourire...
Je vais en baver...

Mais je suis maintenant, un Cryso Renor...
Un Kainiste pour ainsi dire...

***

Il ferma son carnet neuf, allongé sur le haut de la colline en face de Giran.
Demains commence son entrainement avec Satalis...
Il sourit, fermant les yeux...

Il bouillonait d'impatience.